Liban — « Les gens vivent maintenant dans des salles paroissiales »

Communiqué – Pour diffusion immédiate

Montréal, le 26 septembre 2024 — Aide à l’Église en Détresse Canada (AED) lance une campagne de soutien pour aider les populations qui fuient le sud du Liban, région maintenant touchée par la guerre déclenchée le 7 octobre dernier. (Photo du haut: en juin, des bombardements ont déjà touché le sud du Liban et la communauté chrétienne.)

Un peu plus tôt cette semaine, Marielle Boutros, responsable de projet au Liban pour l’AED, déclarait : « Les gens vivent maintenant dans des salles paroissiales, ils auront donc besoin de nourriture, de produits sanitaires, de matelas, de couvertures, et si cela continue, nous aurons besoin de chauffage pour l’hiver, même si, bien sûr, nous espérons que cela ne durera pas aussi longtemps ».

L’AED Canada en appelle à la générosité de ses bienfaitrices et ses bienfaiteurs et lance une campagne d’urgence pour aider la population qui fuit la violence. « L’AED soutient déjà plusieurs projets au Liban. Nous en avons soutenu plus de 300 dans la dernière année », indique Marie-Claude Lalonde, directrice nationale de l’AED Canada. « Ce qui survient présentement au sud du Liban nous inquiète et nous attriste profondément. Plusieurs évêques du Moyen-Orient craignaient cette escalade. Nous espérions que la guerre débutée le 7 octobre dernier ne s’étende pas jusqu’au Liban. Ce n’est malheureusement pas le cas », déclare Mme Lalonde.

« Je lance un appel à toutes nos bienfaitrices et tous nos bienfaiteurs, ainsi qu’à tous ceux qui ont à cœur le sort des chrétiens libanais. Nous voulons soutenir nos partenaires du Liban qui accueillent présentement les personnes déplacées par cette violence insensée. Merci de nous aider à soutenir ceux qui aident », déclare Mme Lalonde.

Pour faire un don :

Au téléphone : 1-800-585-6333, au poste 222 ou bien 228.

Nouvel exode ?

Selon Marielle Boutros, même si le Hezbollah semble être la cible principale, toute la population en ressent les effets. « Cela affecte tout le monde, parce que tout le sud du Liban est pris pour cible, et il y a beaucoup de chrétiens là-bas. Ce ne sont pas des zones purement chiites ou du Hezbollah, beaucoup de familles chrétiennes y vivent. Certains ont perdu leur maison et se déplacent maintenant vers d’autres endroits à Beyrouth, au Mont-Liban et dans le nord, pour trouver la sécurité », explique-t-elle.

Photo : Déjà en juin, des bombardements dans le sud du pays ont provoqué la crainte que la guerre, qui a débuté le 7 octobre dernier, ne s’étende ailleurs au Moyen-Orient. Une peur qui semble se confirmer aujourd’hui.

De plus, même si le Hezbollah est ciblé, dans la capitale, tous sont affectés par les bombardements. « Beyrouth n’est pas une grande ville, donc si une partie de Beyrouth est ciblée, tout Beyrouth le ressentira, et toute la journée, les gens entendent le bruit des avions militaires ou des drones », explique la coordinatrice de projet de l’AED pour le Liban.

Pendant des décennies, le Liban a vu un flux constant de chrétiens émigrer dans les pays occidentaux à la recherche d’une vie meilleure et plus sécurisé. Marielle Boutros craint que cette nouvelle guerre entraîne un nouvel exode, diminuant davantage la présence et l’influence des chrétiens dans la région. « J’ai 37 ans et j’ai vécu plus de cinq guerres au Liban. Il n’est pas facile de vivre dans un pays où un jour on va bien, et le lendemain on se cache des missiles. Ce n’est pas le genre de vie que les jeunes aiment vivre. Le traumatisme que les gens vivent aujourd’hui, et le traumatisme d’une nouvelle guerre ne seront pas facilement oubliés », explique-t-elle.

Outre l’aide matérielle qui sera fournie aux personnes impactées par la guerre, Marielle Boutros continue d’appeler tous les bienfaiteurs et amis de l’AED à prier pour la paix « qui viendra enfin au Liban et dans toute la région, et pour une fin juste du conflit actuel ».

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