L’Aide à l’Église en Détresse (AED) dénonce de nouveaux meurtres perpétrés par des terroristes islamistes au Burkina Faso. Des djihadistes ont tué 26 personnes dans une église, dont de nombreux chrétiens. (Photo de couverture : déjà en 2022, des terroristes ont attaqué le séminaire mineur Saint-Kisito et vandalisé le crucifix).
Des sources locales (que nous gardons anonymes pour assurer leur sécurité) ont informé l’œuvre internationale Aide à l’Église en Détresse (AED) d’une nouvelle attaque par des extrémistes au Burkina Faso. L’attaque a eu lieu le 25 août dans la ville de Sanaba, dans le diocèse de Nouna, à l’ouest du pays. Un grand groupe d’insurgés a encerclé le village, rassemblé la population et ligoté tous les hommes de plus de 12 ans — chrétiens, adeptes du culte traditionnel et ceux qu’ils considéraient comme opposés à l’idéologie djihadiste — avant de les emmener dans l’église voisine appartenant aux évangéliques. Là, ils ont égorgé 26 hommes au total, dont des catholiques.
L’attaque est survenue un jour seulement après l’attaque du village de Barsalogho dans le diocèse de Kaya, où selon des sources locales consultées par l’AED, le nombre de morts est supérieur à 250 — alors que le chiffre officiel est de 150 — et quelque 150 blessés graves.
En outre, les mêmes sources ont fait état d’attaques contre trois paroisses proches de la frontière avec le Mali, également dans le diocèse de Nouna, ces derniers jours. « En conséquence, environ 5000 femmes et enfants ont trouvé refuge dans la ville de Nouna. Il n’y a pas un seul homme parmi eux. On ne sait pas où se trouve la population masculine, nous ne savons pas s’ils se sont échappés et se sont cachés ou s’ils ont été assassinés », explique la source.
Dans le diocèse de Nouna, un grand nombre de lieux de culte, catholique, protestant et animiste, ont été détruits ou incendiés ces derniers mois. « À Zekuy, un catéchiste a été alerté de l’attaque lorsqu’il a entendu le bruit des motos et a réussi à sauver le Saint-Sacrement de l’église paroissiale, s’enfuyant avec le reste de la population dans la forêt », a déclaré un témoin du diocèse à l’œuvre. « Par chance, ce jour-là, il n’y a pas eu de victimes, mais l’église a été vandalisée, ils ont cherché à profaner le tabernacle, cassé toutes les statues et défiguré par des inscriptions en arabe la fresque représentant le Sacré-Cœur. »
On estime qu’environ 100 chrétiens ont été tués dans la zone pastorale de Zekuy-Doumbala depuis mai 2024. D’autres ont été kidnappés, sans que l’on sache où ils se trouvent.
La vague de violence au Burkina Faso s’inscrit dans une évolution alarmante qui a plongé le pays dans une crise de plus en plus grave depuis 2015. Aide à l’Église en Détresse appelle ses bienfaiteurs et amis à prier pour les victimes de la violence au Burkina Faso et pour le retour de la paix et de la sécurité.