Aide à l’Église en Détresse (AED) – Près de 40 millions de dollars pour soutenir l’Église en Ukraine au cours des trois dernières années.

Communiqué – Pour diffusion immédiate

Au cours des trois années qui ont suivi l’invasion à grande échelle de l’Ukraine du 24 février 2022, l’œuvre internationale Aide à l’Église en Détresse (AED) a approuvé et financé 977 projets, dont 175 demandes d’intentions de messe, représentant près de 5,25 millions de dollars. Un total de plus de 37,8 millions de dollars a été alloué pour soutenir l’Église catholique des deux rites dans toute l’Ukraine. (Photo de couverture : malgré les difficultés, les gens sont reconnaissants pour le soutien des bienfaiteurs de l’AED.)

L’AED soutient 25 paroisses du diocèse de Kharkiv-Zaporizhzhya.

« La guerre déclenchée il y a trois ans continue d’affecter profondément la population. Ici, nous en parlons moins, d’autres conflits étant davantage dans l’actualité », souligne Marie-Claude Lalonde, directrice nationale de l’AED Canada. « Les besoins sont pourtant toujours très importants et nous continuons à soutenir les Églises là-bas, car leur action est une source de réconfort pour une très grande partie de la population », indique Mme Lalonde.

« Je tiens à remercier les bienfaiteurs canadiens qui continuent de soutenir le travail de l’Église en Ukraine, et je leur demande de continuer », insiste Mme Lalonde. « La guerre fait toujours autant de ravages, même si elle est moins visible dans l’actualité. Depuis le début de notre soutien en Ukraine il y a trois ans – en lien avec cette guerre –, les Canadiens ont contribué pour 607 241 $ aux efforts de l’AED là-bas. Merci et continuez à soutenir l’Église qui aide et réconforte un nombre important de gens », conclut Mme Lalonde.

Parmi les activités que les bienfaiteurs de l’AED soutiennent, des activités pour les jeunes sont organisées. Ici, dans l’éparchie d’Ivano-Frankivsk.

Rappelons que l’Aide à l’Église en Détresse est présente en Ukraine depuis les années 50, alors qu’elle aidait les chrétiens vivant derrière le Rideau de Fer et que la persécution antireligieuse contre eux faisait rage.

Accompagnement pastoral et prises en charge des traumatismes

Le soutien de l’AED est destiné à la fois à l’Église gréco-catholique et à l’Église catholique latine, avec un financement des 17 éparchies gréco-catholiques et des 7 diocèses latins. La nature du soutien a évolué au fil du temps. Au début, l’accent était mis sur l’aide aux déplacés internes (PDI), puis à la suite de la demande des partenaires, l’accent a été mis sur l’accompagnement pastoral. Les principaux domaines sont désormais l’aide à la subsistance des prêtres et des religieuses, la formation des séminaristes, la prise en charge des traumatismes et l’aide au transport.

Des fidèles avec Mgr Maksym Ryabukha de Donetsk.

En 2024, l’AED a soutenu 1 472 prêtres diocésains, 1 380 religieuses, 60 prêtres et frères religieux, ainsi que 19 diacres. De plus, 768 séminaristes ont reçu un soutien pour leur formation. Il y a aussi 7 200 enfants et jeunes qui ont participé à l’activité « Vacances avec Dieu » pendant les vacances d’été et d’hiver. En outre, l’AED a soutenu en 2024 quatre centres de soutien psychologique et spirituel et a financé l’acquisition de 58 véhicules. Ces véhicules sont utilisés pour la pastorale ainsi que pour la distribution de l’aide humanitaire.

En 2024 : aide à la subsistance pour 30 religieuses du diocèse d’Odessa-Simferopol.

Parmi les projets de 2024, on peut citer l’achat de deux véhicules qui servent de chapelles mobiles pour l’accompagnement pastoral dans les zones de guerre du diocèse d’Odessa-Simferopol et d’autres parties de l’est de l’Ukraine. Des réparations ont également été effectuées au monastère des Petites Sœurs du Cœur Immaculé de Marie à Lviv et au clocher de l’église de la paroisse Notre-Dame-Auxiliatrice à Sudova Vyshnya, qui avaient été endommagés par des attaques de roquettes.

À la suite de la destruction de plusieurs lieux de culte et aussi pour offrir une vie liturgique même dans les endroits les plus dévastés, des roulottes ont été converties en chapelles.

Mgr Maksym Ryabukha, évêque de l’exarchat de Donetsk, actuellement résidant à Zaporizhya en raison de l’occupation de sa région, décrit les défis exceptionnels que la guerre prolongée pose à son diocèse. Depuis 2014, la région est marquée par des combats constants, ce qui place la vie des habitants et le travail pastoral de l’Église dans des conditions particulièrement difficiles : « La guerre provoque une grande douleur, un sentiment d’impuissance, du chagrin face à la perte… Dans de telles circonstances, la vie est difficile et sombre — on ne peut regarder nulle part, toute la vie semble figée. Et seules l’attention des amis, la chaleur des étreintes réconfortantes et secourables, la lumière d’un regard plein d’espoir nous permettent de croire que la vie a encore un sens, qu’au-delà de ce sentiment de désespoir s’ouvre un chemin, que dans le désespoir, l’amour inspire les cœurs », explique le salésien.

Le soutien aux prêtres et à tout le personnel pastoral est essentiel pour qu’ils puissent continuer leur mission de réconfort, tant humain que spirituel.

En ces temps difficiles, Mgr Ryabukha exprime sa profonde gratitude pour le soutien indispensable de l’AED, qui se tient aux côtés de l’Église catholique dans l’exarchat de Donetsk : « L’Ukraine est reconnaissante envers tous ceux qui, pendant ces onze années difficiles de guerre — dont trois années d’invasion à grande échelle de notre pays — ont été à nos côtés, nous ont soutenus, nous ont donné la possibilité de vivre et de grandir, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour guérir nos blessures, ramener la paix dans nos cœurs, l’espoir dans nos pensées et la foi dans nos yeux… Sans vous, nous n’existerions plus. »

Aumônier militaire en visite auprès d’un soldat.

Mgr Stanislav Szyrokoradyuk, franciscain et évêque d’Odessa dans le sud de l’Ukraine, région également fortement touchée par la guerre, décrit les défis quotidiens auxquels les habitants sont confrontés. « Depuis trois ans, la guerre fait rage — la mort et la destruction font partie du quotidien. Et la tâche la plus difficile et la plus douloureuse pour l’Église est d’organiser les funérailles. Comme il est difficile de répondre aux questions “Pourquoi ?” et “Pour quoi” ? Chaque jour, de jeunes hommes, des femmes et même des enfants meurent. Quel prix élevé pour l’indépendance de l’Ukraine. » Malgré toute cette souffrance, la foi reste un soutien pour beaucoup pendant cette période difficile, explique Mgr Stanislav à l’AED. « Malgré tout, nous ressentons la providence de Dieu et nous ne devons jamais perdre notre confiance en Dieu. Et nous ne cesserons jamais de remercier tous ceux qui veillent à ce que nous ne nous sentions pas seuls. Merci beaucoup pour vos prières et votre solidarité avec nous. »

Deux religieuses âgées, reconnaissantes aux bienfaiteurs et bienfaitrices de l’AED. En 2024, 56 sœurs âgées et malades de la communauté des Sœurs Basiliennes de Saint-Josaphat en Ukraine ont reçu du soutien pour survivre.